Votre Haut Potentiel n’a pas dit son dernier mot
Late bloomer et HPI : il n’est jamais trop tard pour s’épanouir !
Les HPI n’ont pas toujours eu l’opportunité de tirer parti de leur haut potentiel dès leur plus jeune âge : absence de méthodologie ou d’accompagnement, déni de capacités élevées, volonté de se conformer à la norme, environnement peu stimulant ou encore découverte tardive de son haut potentiel, font partie des nombreuses raisons qui peuvent expliquer que des talents soient laissés « en friche ».
Vous vous reconnaissez dans cette rapide description ? Ne renoncez pas à votre haut potentiel sous prétexte que vous n’êtes plus dans le créneau pour obtenir la médaille Fields (moins de 40 ans). Oui, certaines capacités cognitives déclinent avec l’âge, mais vous êtes parti avec un peu d’avance et surtout, la persévérance, l’expérience et la créativité continuent de croître.
Les anglo-saxons ont une expression délicate pour désigner ceux qui se révèlent dans leur seconde moitié de vie : les late bloomers, littéralement, les floraisons tardives...
Henry Oliver, dans son ouvrage « Second Act : What late bloomers can tell you about reinventign your life » (non traduit en français), livre quatre traits caractéristiques de ces late bloomers :
Ils ont parfois déjà connu le succès par le passé, mais les circonstances ne leur ont pas toujours permis de capitaliser sur ces réussites du jeune âge. Forts de l’expérience, d’un réseau plus développé, d’une capacité plus élevée à repérer les vraies opportunités, les late bloomers sont prêts à revivre un second succès après une période de creux, comme l’a montré Steve Jobs.
Ils se montrent très discrets. Cette discrétion a pu les desservir s’ils se sont rendus invisibles. En revanche, elle contribue à leur réussite tardive, car elle leur a permis de travailler leur persévérance, de peaufiner leurs compétences et d’entretenir leurs ambitions et leur motivation. Katharine Graham a ainsi repris la direction du Washington Post au décès de son mari. À 46 ans, après une première partie de vie dédiée à sa famille, elle dirige le journal avec succès, contribuant notamment à rendre public le scandale du Watergate (*).
Ils ne se fondent pas dans le décor. Ils sont souvent perçus comme bizarres, étranges. Ils ne cherchent pas à plaire à tout le monde ou à répondre aux attentes du jeu social. Ils passent ainsi sous le radar des recruteurs ou des investisseurs qui cherchent, par biais cognitif, des profils qui leur ressemblent.
Ils sont seuls. Ils n’ont pas rencontré de personnes qui leur ressemblent, qui partagent les mêmes talents et centres d’intérêts. Ils ne se sont pas sentis stimulés ni encouragés dans leur hobby ou leur expertise. Il leur a fallu du temps pour trouver leur « tribu ».
Comment se donner plus de chances d’éclore sur le tard ?
- Soignez votre persévérance. C’est bien souvent la somme de petites actions qui a de grands effets !
- Trouvez le réseau qui vous convient pour augmenter les chances de trouver des personnes qui vous ressemblent et vous stimulent. Cela peut prendre la forme du mentorat, d’événements professionnels ou d’associations de HPI.
- Donnez libre court à votre curiosité et autorisez-vous à emprunter des chemins de traverse. Ils recèlent peut-être la découverte de nouveaux talents ou des opportunités insoupçonnées.
- Travaillez votre chance. Oui, la chance ne doit rien au hasard. Elle se provoque par une attitude d’ouverture et d’expérimentation.
En bref, quel que soit votre âge, il n’est pas trop tard pour tirer pleinement parti de votre haut potentiel et la période estivale est une excellente opportunité pour un travail d’introspection sur les talents que vous souhaiteriez exploiter.
(*) Je vous recommande l’excellent film de Steven Spielberg qui lui est consacré « Pentagon Papers ».
Citation inspirante
Mon esprit se rebelle contre la stagnation. Donnez-moi des problèmes, donnez-moi du travail, donnez-moi le cryptogramme le plus abstrus, ou l'analyse la plus complexe, et je suis dans mon propre élément. Mais j'abhorre la routine ennuyeuse de l'existence. Je réclame l'exaltation mentale. Sherlock Holmes, dans Le Signe des Quatre, d’Arthur Conan Doyle.
Qui suis-je ?
Je suis Florence Meyer, consultante en management, coach et auteur. HPI et membre de Mensa France, je coache des surdoués : Je les aide à utiliser leur plein potentiel dans leur vie professionnelle et personnelle. Ce sujet vous parle ? Contactez-moi à champdupossible@gmail.com !