Qu’est-ce qui caractérise le burn-out ?
Le burn-out est un état d’épuisement physique, cognitif et émotionnel (1).
épuisement physique : la personne se sent profondément fatiguée et ne parvient plus à récupérer même après plusieurs jours de repos. Cet état s’accompagne souvent de symptômes physiques : dos bloqué, maux de tête, insomnie, tachycardie, très faible niveau d’énergie, etc. Un beau jour, il devient physiquement impossible de sortir du lit et de tenir debout.
épuisement cognitif : La personne a du mal à se concentrer et à mémoriser même des informations simples. Prendre une décision, passer à l’action devient impossible. Le cerveau semble embrumé.
épuisement émotionnel : la personne se sent coupée de ses émotions ou, au contraire, submergée par des émotions négatives type anxiété, déprime, colère, cynisme.
Quels facteurs de risque pour le HPI ?
Il semble (mais je n’ai pas trouvé d’étude qui le prouve) que les personnes HPI soient plus à risque de burn-out que la moyenne, notamment pour les raisons suivantes :
la suradaptation : le HPI a tendance à “en faire des tonnes” pour se faire accepter des autres, limiter la perception de décalage et nourrir son sentiment d’appartenance. Cela consiste par exemple à chercher à plaire aux autres au détriment de ses besoins et de ses priorités ou à s’engager à l’excès. A la longue, ce comportement est épuisant et la personne finit par s’oublier elle-même… jusqu’à ce qu’elle soit rattrapée par le burn-out.
le surinvestissement intellectuel : le HPI dispose d’une machine intellectuelle efficace et il est parfois tenté d’investir à l’excès la dimension intellectuelle au détriment du soin de soi. Les dimensions physiques (alimentation, activité physique) et émotionnelles sont négligées, voire complètement occultés. Le déséquilibre entre ces dimensions finit par devenir ingérable et le corps se rappelle à notre bon souvenir par des somatisations.
un conflit de valeurs : les personnalités HPI sont souvent perfectionnistes, exigeantes envers elles-mêmes et envers les autres. Or ces valeurs ne sont pas toujours reconnues dans les organisations où il faut parfois privilégier la rapidité d’exécution par rapport à la qualité. Le HPI s’y sent frustré de devoir se limiter à une qualité qu’il juge médiocre. Il ne peut trouver de sens ou d’épanouissement dans son travail.
la pression de l’environnement : l’entourage tant professionnel que personnel du HPPI a remarqué ses capacités de travail et d’investissement hors normes et tend à en abuser. Le manager sait qu’il peut confier de nombreux projets complexes à un HPI. Ce dernier comprend tout de suite, “carbure” vite, trouve des solutions innovantes et s’investit à fond. En outre, il prend plaisir - du moins au début - à se frotter à des difficultés et à investiguer. Les mêmes travers peuvent s’observer dans la vie privée : puisqu’il est si intelligent, le HPI est fortement sollicité. S’il ne sait pas poser de limites, il peut manquer de temps et d’espace pour se ressourcer durablement.
En bref, soyez vigilants aux premiers signes de fatigue durable, de lassitude, d’énervement. Prêtez attention à vos proches qui vous trouvent “changé” ces derniers temps et remettez les priorités dans le bon ordre : Vous d’abord !
(1) Je m’appuie sur la définition qu’en donne Christina Maslach et Michael P. Leiter dans leur ouvrage “Burn-out : des solutions pour se préserver et agir”.
Citation inspirante
Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. René Char
Qui suis-je ?
Je suis Florence Meyer, consultante en management, coach et auteur. HPI et membre de Mensa France, je coache des surdoués : Je les aide à utiliser leur plein potentiel dans leur vie professionnelle et personnelle. Ce sujet vous parle ? Contactez-moi à champdupossible@gmail.com !