Comment les profils HPI peuvent-ils vivre en “bonne intelligence” avec leur stress ?
Le stress nous est utile, tant qu’il est limité dans le temps et qu’il reste à un niveau gérable. Jacques Fradin, médecin et cognitiviste, propose dans son ouvrage “L’Intelligence du stress : mieux vivre avec les neurosciences” un modèle (la Gestion des Modes Mentaux) et des pistes concrètes. Il part d’un constat simple : le stress est “un indicateur majeur de conflit interne”, entre notre intelligence pré-frontale (celle qui sait s’adapter et faire face à des situations nouvelles et / ou complexes) et nos besoins archaïques, gérés de manière automatique. En situation de stress, ces derniers l’emportent sur le circuit pré-frontal qui nous serait pourtant bien utile !
Comment sortir de ce conflit interne ?
Jacques Fradin recommande, en situation de stress, d’activer volontairement le mode préfrontal. Vous pouvez y parvenir de différentes manières :
par la pratique d’exercices de raisonnement logique (la vie est bien faite, beaucoup de HPI les adorent !). Cela passe par exemple par l’exercice du “bilan” : il m’arrive ceci, voici les avantages que je vois à la situation, voici les inconvénients, voici les risques que je repère.
par le développement de la curiosité : rechercher de la nouveauté, se montrer curieux pour son environnement, développer sa créativité ou encore chercher de l’imprévu, s’efforcer de voir son environnement comme s’il s’agissait de la première fois.
par l’acceptation tant de soi que du réel : l’acceptation aide à solliciter la souplesse dont nous avons besoin pour passer à l’action sans tensions ni crispations. Il ne s’agit pas de baisser les bras dans une situation difficile, mais de trouver le moyen de solliciter nos ressources intérieures.
par la nuanciation : lorsque nous sommes sous stress, nous avons tendance à voir la réalité en mode binaire, de type bon / mauvais. En faisant l’effort de mettre plus de nuance, nous percevons mieux la complexité d’une situation et sommes davantage susceptibles de solliciter notre cortex préfrontal.
Jacques Fradin recommande également de méditer, mais la méditation ne convient pas à tous.
Ces pratiques nous aident à changer d’état mental, en forçant notre cerveau à passer du système limbique, parfait pour réagir à l’attaque d’un ours, au système préfrontal, plus pertinent pour réagir à une “attaque” en comité de pilotage d’un projet complexe !
Séance de rattrapage
Vous avez manqué les précédents articles consacrés à la préparation mentale du HPI ? Retrouvez-les ici (et abonnez-vous pour ne pas manquer la suite !) :
Citation inspirante
Cette série d’articles s’inscrit dans un parallèle avec la préparation mentale des athlètes de haut niveau, je ne résiste donc pas au plaisir de partager avec vous cette phrase de Yogi Berra, joueur de baseball très connu aux Etats-Unis et très souvent cité :
Le baseball est à 90 % mental. L’autre moitié est physique.
Qui suis-je ?
Je suis Florence Meyer, consultante en management, coach et auteur. HPI et membre de Mensa France, je coache des surdoués : Je les aide à utiliser leur plein potentiel dans leur vie professionnelle et personnelle. Ce sujet vous parle ? Contactez-moi à champdupossible@gmail.com !