Les HPI excellent à traiter rapidement beaucoup d’informations, à faire preuve de curiosité et de créativité, à résoudre des problèmes complexes, mais … ces atouts ne les mettent pas à l’abri de prendre des décisions stupides !
Les erreurs de jugement sont bien souvent dues à des biais cognitifs. Elles sont aussi dues au fait que nous n’avons pas toujours appris à raisonner correctement. Pendant leur scolarité, la majorité des enfants HPI ont été capables de comprendre ce que le système scolaire attendait d’eux et de s’y conformer, ce qui leur a apporté reconnaissance et tranquillité. Ils ont intégré le format des réponses attendues et ont suivi les consignes, tout allait pour le mieux. Cette pratique ne fonctionne plus une fois que l’on se trouve face à de l’incertitude et à de la complexité, en bref, une fois que l’on se trouve dans la vraie vie et qu’il faut procéder à des arbitrages et trancher.
Le cerveau du HPI fonctionne vite, mais pas toujours bien, d’où l’intérêt de s’outiller de modèles mentaux.
Qu’est-ce qu’un modèle mental ?
Un modèle mental est un concept, un système ou une représentation de la réalité qui nous aide à mieux en comprendre le fonctionnement. Il permet de structurer les informations reçues, d’analyser la situation et, ainsi, de prendre de meilleures décisions. Charlie Munger, l’associé de Warren Buffet, attribuait la pertinence de ses décisions d’investissement (généralement très fructueuses) à l’utilisation de modèles mentaux qu’il empruntait parfois à des disciplines éloignées de l’économie.
Quelques exemples de modèles mentaux
Il existe des centaines de modèles mentaux, mais voici une sélection très subjective de modèles qui peuvent être utilisés dans de nombreuses circonstances :
Le rasoir d’Occam – Il illustre le principe de simplicité et d’économie. Pluralitas non est ponenda sine necessitate ie les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité, ou en français moderne : préférez les hypothèses suffisantes les plus simples.
L’inversion – Ce modèle consiste à penser à rebours, à partir du résultat souhaité pour remonter jusqu’au choix le plus pertinent.
Les principes premiers – Beaucoup de phénomènes peuvent se réduire à quelques principes premiers auxquels il est judicieux de revenir. Ramenez les problèmes complexes à leurs vérités fondamentales.
Les coûts d’opportunité – Choisir c’est renoncer ! Lorsque vous vous inscrivez sur un réseau social, vous faites le choix de renoncer au caractère privé de vos données. Rien n’est gratuit.
Le syndrome de l’ennui – L’être humain a une tendance naturelle à agir pour éviter l’ennui ou le sentiment de vide, même si l’inaction serait parfois préférable.
L’effet cascade : Votre décision va générer une réaction en chaîne voire amplifier des phénomènes déjà présents. Efforcez-vous de les anticiper.
Il existe bien sûr beaucoup d’autres modèles mentaux. Mon objectif n’est pas de les recenser, mais de vous inciter à vous constituer votre propre répertoire de modèles mentaux dans lequel vous viendrez piocher la prochaine fois que vous aurez une décision importante à prendre.
Commencer à se poser la question du modèle à utiliser préserve déjà de bien des erreurs de jugement !
Citation inspirante
80 ou 90 modèles importants constituent 90 % de ce qui vous permet de comprendre le monde. Charlie Munger
Qui suis-je ?
Je suis Florence Meyer, consultante en management, coach et auteur. HPI et membre de Mensa France, je coache des surdoués : Je les aide à utiliser leur plein potentiel dans leur vie professionnelle et personnelle. Ce sujet vous parle ? Contactez-moi à champdupossible@gmail.com !