Ringarde ? Scolaire ? Réservée aux psycho-rigides ou aux pilotes d’A380 ?
En réalité, elle a toute sa place dans la boîte à outils du HPI !
La check-list est souvent associée aux métiers de haute performance où une erreur ou un oubli ont des conséquences dramatiques : Oups, j’ai oublié de recompter les compresses utilisées pendant l’opération et il en est resté une dans l’abdomen de mon patient… (oui, ça arrive !)
Ne le confondez pas avec la to do list qui recense les tâches à accomplir. Cette dernière est très utile elle aussi, mais elle n’a pas vocation à être conservée.
J’ai découvert les bénéfices des check-lists à la lecture du Petit livre de la check-list : Pour bien faire les choses d’Atul Gawande, chirurgien et chercheur en santé publique :
« Les check-lists semblent capables de protéger quiconque, même les plus expérimentés, contre l'échec dans bien plus de tâches que nous ne l'avions imaginé. Elles fournissent une sorte de filet cognitif. Elles attrapent les failles mentales inhérentes à chacun de nous : les oublis, le manque d'attention et d'exhaustivité. »
Pourquoi s’aider de check-lists ?
1. Pour réduire le risque d’erreur
Certes, nous ne sommes pas tous chirurgiens, mais une check-list standardisée pour les salles d’opération conçue par l’OMS a permis de réduire de 36 % les complications chirurgicales majeures et de faire baisser la mortalité post-opératoire de 47 % dans 8 hôpitaux pilotes. Vérifier qu’il s’agit du bien bras droit qui est à opérer et recompter les instruments en fin de procédure semble évident. Mais des erreurs qui semblent grossières comme se tromper de membre ou oublier un instrument sont susceptibles de survenir en raison de la fatigue, d’une distraction, ou encore d’une mauvaise communication au sein de l’équipe. La check-list limite sensiblement ces risques et permet de sauver des vies.
2. Pour alléger la charge cognitive
Au lieu d’occuper une partie de votre cerveau à recenser ce que vous envoyez à vos prospects et à penser à prendre tel câble lors de votre déplacement, vous pouvez vous concentrer sur des sujets à plus haute valeur ajoutée, ou laisser vos neurones en roue libre (ils trouveront bien à s’occuper).
Une utilisation triviale mais libératrice : la check-list du sac de piscine !
J’ai longtemps passé une partie de mon trajet vers la piscine à me demander si j’avais bien pris mes lunettes de natation, mon élastique à cheveux, et à vérifier frénétiquement mon sac. Cela n’a en soi rien de critique ni de complexe. Personne ne meurt à la fin. Mais ces préoccupations finissent par créer du micro-stress et par saper mon énergie. J’ai donc rédigé une check-list des « indispensables » sur un bristol que je laisse dans mon sac de piscine. Je peux désormais penser à autre chose pendant mon trajet, je sais que j’ai tout !
Autres exemples de check-lists utiles :
- Documents à envoyer aux prospects / clients
- Routine du matin / du soir
- Kit d’urgence (les papiers importants, médicaments, affaires à avoir sous la main en cas d’urgence)
- Composition de la valise (une liste « vacances » et une liste « déplacements professionnels »).
Quelques recommandations :
- Faites simple ! La check-list ne doit pas devenir une usine à gaz, sinon vous ne l’utiliserez pas et elle perdra de son intérêt.
- Revoyez de temps à autre vos check-lists pour vous assurer qu’elles soient toujours pertinentes et pour les mettre à jour.
Vous faites partie des personnes déjà convaincues et qui souhaitent aller plus loin ? Je vous recommande la lecture de L’Art des listes de Dominique Loreau. Le titre n’est pas usurpé, l’auteur a fait des listes un véritable art. Vous y trouverez de nouvelles idées de listes !
Citation inspirante
Je ne cherche pas à exceller dans la résolution de problèmes. Je veux éviter les problèmes - éviter qu’ils ne surviennent et bien faire dès la première fois. Peter Belevin
Qui suis-je ?
Je suis Florence Meyer, consultante en management, coach et auteur. HPI et membre de Mensa France, je coache des surdoués : Je les aide à utiliser leur plein potentiel dans leur vie professionnelle et personnelle. Ce sujet vous parle ? Contactez-moi à champdupossible@gmail.com !