Une de mes activités de coaching consiste à accompagner des personnes qui sont en transition professionnelle (j’ai même écrit un livre sur le sujet). J’ai été frappée de constater que beaucoup de mes coachés sont HPI (conscients ou inconscients), alors que je ne communique sur le sujet que depuis très récemment. Dans l’échantillon très subjectif et limité que représente ma pratique de coach, j’ai le sentiment que les HPI sont sur-représentés parmi les personnes insatisfaites de leur emploi et, plus globalement, de leur vie professionnelle.
J’ai cherché à en repérer quelques raisons, c’est l’objet de cet article, et je proposerai dans un prochain post des pistes d’action et des bonnes pratiques à mettre en œuvre.
Le manque de stimulation intellectuelle
Parmi mes coachés, nombreux sont ceux qui ont atteint des niveaux de poste plutôt élevés dans des grands groupes. Cette situation peut sembler enviable. En réalité, même si leurs journées sont bien remplies, ils s’ennuient. Une fois l’enthousiasme de la nouveauté passé, ils réalisent que leur poste est étriqué, que leur marge de manœuvre est limitée, que leur organisation a une faible tolérance pour les profils créatifs et innovants ou encore que les conversations avec les collègues s’avèrent rapidement stériles. Leur curiosité trouve peu d’espace où s’épanouir.
La nécessité d’afficher un “faux self”
Le milieu de l’entreprise n’est pas d’une grande tolérance envers ceux qui ont un sens de l’humour grinçant ou une sensibilité exacerbée. Si vous suivez le slogan de McDonald’s et que vous “venez comme vous êtes”, vous risquez de vous trouver rapidement ostracisé, car vous n’entrez pas dans le moule. Si vous êtes plus prudent et que vous adoptez un faux self, ou le masque du parfait employé, vous allez rapidement vous sentir en inconfort et vous épuiser à constamment jouer le jeu du conformisme.
La tentation de suivre une voie toute tracée
Les surdoués sont, dans leur majorité, de bons élèves. Ils ont compris et adopté les attentes du système scolaire puis des études supérieures. C’est le piège ! Beaucoup de mes coachés se sont trouvés en classe préparatoire d’école de commerce ou d’ingénieur parce qu’ils avaient d’excellents résultats au lycée, mais pas parce qu’ils avaient foncièrement envie de devenir directeur du contrôle de gestion ou responsable des tests d’intégration… Ils finissent par réaliser que, certes, leur CV est impeccable, mais que piloter la consolidation des comptes leur apporte peu de satisfactions.
Une prise de conscience est parfois tardive
Cette prise de conscience d’une profonde insatisfaction au travail se réalise parfois dès la trentaine, mais plus souvent vers 40-50 ans, additionnée d’un sentiment d’avoir “perdu son temps”. Nous n’avons pas tous les mêmes facilités à nous écouter, à faire de l’introspection et à être vigilant à des signaux faibles de mal être. Beaucoup d’HPI prennent sur eux, serrent les dents, s’accrochent, travaillent encore plus, mais finissent par lâcher prise, parfois en situation de burnout, de dépression ou de bore out.
Ce tableau est plutôt sombre, mais bien évidemment, il existe aussi des HPI qui prennent plaisir à leur travail, qui y trouvent du sens et qui s’y épanouissent. Si, vraiment ! Dans de prochains articles, je partagerai quelques pistes à explorer pour s’épanouir davantage dans votre poste actuel et pour aller s’épanouir ailleurs !
Citation inspirante
Tenez-vous à l’écart des gens qui freinent vos ambitions. Les petits esprits font toujours cela. Les plus grands esprits seuls vous font sentir que vous aussi, pouvez devenir grand. Mark Twain
Qui suis-je ?
Je suis Florence Meyer, consultante en management, coach et auteur. HPI et membre de Mensa France, j’ai une majorité de surdoués parmi les personnes que j’accompagne en coaching. Je les aide à utiliser leur plein potentiel dans leur vie professionnelle et personnelle. Ce sujet vous parle ? Contactez-moi à champdupossible@gmail.com !